Un facteur de développement : L’ESPERANTO

Publié le jeudi 22 septembre 2005 par admin_sat

“Le débat ouvert sur la communication est un débat qui ne cessera pas, quelles que soient les menaces que peuvent proférer quelques uns, ou quelle que soit la volonté qu’auraient quelquesautres de voir ce débat s’arrêter.“
Amadou-Mahtar M’Bow
ex-Directeur Général de l’UNESCO

Qu’est-ce que l’espéranto ?

C’est la plus logique et la plus fonctionnelle des
langues parlées. C’est aussi la plus facile qui soit pour
quelque peuple que ce soit. Son vrai nom d’origine est
"Langue Internationale".

Chef-d’oeuvre d’équilibre entre les divers types de
langues parlées dans le monde, l’espéranto est vivant,
souple, précis, riche en nuances d’expres-sion. Il
permet ainsi, dans les meilleurs délais et à moindres
frais, sans interprètes ni traducteurs, la communication orale et écrite entre des personnes n’ayant aucune langue commune.

C’est l’outil par excellence d’une communication
linguistique internationale de qualité.
Il offre une solution équitable, économique,
efficace, pratique, exempte de toute discrimination,
apte à résoudre bien des problèmes de communication
linguistique mondiale.

L’espéranto peut s’apprendre en tout lieu de notre
planète, même sans professeur. Son étude n’exige ni
appareillage coûteux ni séjours onéreux dans les pays
lointains. Il laisse donc des moyens humains et
financiers disponibles pour des besoins essentiels
dans les pays les plus démunis. C’est un facteur de
développement.

Anational, c’est-à-dire libre de tout lien avec
quelque nation que ce soit, il exclut tout rapport
dominant-dominé dans la communication. Il contribue
ainsi à réduire, puis à éliminer, les effets aliénants
d’une langue dominante et les risques de dérive
culturo-linguistique.

La nécessité d’une langue commune à tous les
peuples apparaît toujours plus évidente au fur et à
mesure que se développent les échanges internationaux. L’espéranto est à la disposition de quiconque veut s’en servir, et ceci pour les buts les plus divers : amitié, échanges, éducation, études, recherches, voyages, loisirs, activités culturelles, pédagogiques, sociales, militantes, professionnelles, ou autres…

Il est de l’intérêt des pays en voie de développement
de promouvoir son enseignement et d’exiger
son adoption dans la communication internationale.

Pourquoi l’espéranto ?

Les problèmes de communication linguistique
représentent un lourd handicap pour les pays dont les
langues sont peu parlées hors de leurs frontières et en
particulier pour les pays en voie de développement.
Alors que l’enseignement des langues prend une place
croissante dans les programmes d’éducation des pays
industrialisés, le budget de traduction et d’interprétation ne cesse de croître et n’a jamais pris des proportions aussi préoccupantes dans les organismes internationaux, comme si le mal empirait avec le remède. La traduction et
l’interprétation, qui ne devraient être qu’occasionnelles,
deviennent pratique courante et même quasi systématique.
Une part de plus en plus importante du budget des organisations internationales (ONU, UNESCO, FAO, OMS,
etc) est ainsi prélevée pour des activités bureaucratiques,
c’est-à-dire des tâches autres que celles pour lesquelles ces organisations ont été fondées, alors que les moyens
humains, matériels et financiers manquent sur le terrain.
Ainsi, par exemple, c’est "faute d’argent" que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) doit renoncer
chaque année à entreprendre des projets d’aide sanitaire
visant à faire reculer la maladie et la sous-nutrition :
réadaptation des handicapés physiques, lutte contre la
cécité, irrigation, travaux d’assainissement, etc.

Le problème des langues contribue à accroître le
déséquilibre entre le Nord et le Sud. Il favorise la fuite des cerveaux et l’émigration, avec tout ce que cela représente de déracinement. De vastes zones de notre globe sont ainsi privées des forces vives nécessaires à leur développement. Il y a à Paris plus de médecins béninois qu’il n’y en a dans tout le Bénin. L’usage des anciennes langues coloniales contribue à promouvoir un modèle de société et des comportements qui ne conviennent pas pour une grande partie de l’humanité. Cet ordre linguistique inéquitable profite aux puissances qui imposent leurs langues au détriment de 95% de la population mondiale.
De plus en plus de responsables politiques prennent
conscience des répercussions du problème des langues sur
leur politique de développement, mais un immense effort
d’information doit encore être accompli.

Madagascar a été le premier pays africain à autoriser
l’enseignement de l’espéranto dans les écoles publiques et
privées, en 1976. Le mouvement est maintenant bien
organisé dans certains pays d’Afrique — Bénin, Burundi,
R.D. Congo, Madagascar, Togo... — d’Asie et d’Amérique
latine.

Un facteur de développement

Mon pays est ouvert à la compréhension entre les hommes et il soutiendra toute démarche en faveur de l’espéranto. Tel ou tel autre s’opposera peut-être à cette idée, mais c’est naturel. Nous ne sommes pas tous prêts en même temps pour accepter une innovation ou une réforme, même si son utilité et sa nécessité sont tout à fait évidentes.- E.K. Mashigaidze, ambassadeur du Zimbabwé à l’Onu (1981)

J’apprécie l’espéranto pour son universalité. Je souhaite vous encourager et vous aider, vous qui travaillez pour cette noble idée. Peut-être rencontrerez-vous un peu de résistance de la part des Arabes, qui sont très fiers de leur langue. Mais cette résistance disparaîtra lorsqu’ils prendront conscience que l’espéranto vise à relier les arabophones à toute l’humanité. - Dr Chams El-Dine El-Wakil, ambassadeur d’Egypte à l’Onu (1981)

L’état actuel de chaos linguistique dans les organisations
internationales résulte de la concurrence des nations les plus puissantes pour imposer leur langue et acquérir ainsi un avantage supplémentaire. L’espéranto, au contraire, ne
s’impose pas assez fortement, parce qu’il n’a pas d’intention cachée. Ses avantages sont toutefois évidents et son introduction aiderait les petites nations, ainsi que les groupes ethniques minoritaires, à conserver leur identité culturelle. Cela signifierait pour nous une seconde libération, la décolonisation culturelle.
- Abdelatif Rahal, ambassadeur d’Algérie à l’Onu (1981)

Une grande part des difficultés internationales résulte de
malentendus entre hommes de divers pays. Aussi, je crois que l’espéranto comme moyen de compréhension pourrait
largement contribuer au rapprochement réciproque des
peuples. C’est la réponse à un grand besoin que le monde entier ressent aujourd’hui.
Appartenant à des petites nations, nous sommes contraints
d’apprendre les langues des grandes si nous voulons prendre
part à la vie et au progrès du monde et avoir des relations
politiques, scientifiques, commerciales et culturelles. C’est humiliant pour les petites nations. Seule une langue neutre comme l’espéranto pourrait éliminer cette dépendance
culturelle.
- Ali Gerard Jama, ministre somalien de l’éducation (1960)

Il est hors de doute que nous avons besoin d’un moyen
d’intercompréhension commun qui rendra les hommes égaux.
Seule la discussion sans interprètes peut créer une athmosphère d’amitié intime entre des hommes de diverses nationalités. Nous devons tous, mais principalement les petites nations, contribuer à l’introduction de l’espéranto.
- Abdul G. Koroma, ambassadeur de Sierra Leone

En 1977, dans un message au 62ème congrès universel d’espéranto de Reykjavik (Islande), Amadou-Mahtar M’Bow, alors directeur général de l’Unesco, reconnaissait que l’espéranto avait prouvé constamment sa valeur comme excellent moyen de compréhension entre les peuples et les cultures et gravement contribué à la paix dans le monde.

COMMUNICATION INTERNATIONALE

“Tous les hommes naissent libres et égaux en dignité et en
droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité”
- (Article 1er de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme)

De par son “idée interne”, l’espéranto est en conformité
avec la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et
avec les objectifs de l’Onu et de l’Unesco.

Où est l’“égalité en dignité et en droits” lorsque la langue utilisée est l’expression d’un privilege et d’une
domination ? Surtout si les natifs de cette langue
représentent à peine 5% de la population mondiale ?
L’humanité a besoin d’une langue conçue pour une
communication équitable entre les peuples.

“Bien que la multiplicité des langues, qui s’impose dans
les organisations internationales, et les difficultés
afférentes s’accroissent continuellement, j’ai l’impression
que l’on a persisté à éviter d’aborder ce sujet. Pour
apprendre une langue étrangère, on doit lui consacrer
beaucoup de temps et d’énergie. Il est évident, pour cette
raison, qu’une langue commune est une solution à ce
problème. Je ne connais pas suffisamment l’espéranto
pour plaider pour lui. A cet égard, je suis sans préjugés.”
- Mustapha Masmoudi, ambassadeur de Tunisie (1981)

Le moment est venu de s’organiser. Pour en savoir plus :
http://perso.wanadoo.fr/eric.coffin...

Valeur pédagogique

Langue de communication et d’échanges culturels par
excellence, l’espéranto constitue aussi un tremplin pour
l’apprentissage des autres langues. Que ce soit sous
contrôle d’inspecteurs ou de scientifiques, sa valeur
pédagogique a été démontrée par des expériences
réalisées dans des établissements scolaires de divers
pays : Grande-Bretagne, Suisse, Belgique, Finlande,
Allemagne, États-Unis (Hawaï).

De ce fait, il représente un atout pédagogique de
premier ordre pour les pays en voie de développement.
En effet, aucune autre langue ne permet aux élèves
d’accéder aussi rapidement, aussi aisément et à si peu de
frais à une communication internationale de qualité.
Tout enfant ou adolescent peut ainsi, en quelques
mois, disposer d’une langue qui lui donne un regard sur
le monde entier et acquérir en même temps une confiance en soi qui le stimulera dans les autres études, et plus particulièrement celle des autres langues.

Ce succès dans la pratique de la première langue
étrangère apprise constitue un facteur décisif de réussite
dans l’apprentissage des autres langues. C’est vrai aussi
pour les adultes.

En conséquence, même si l’espéranto n’a encore
qu’une application professionnelle limitée (néanmoins
potentielle, appelée à se développer) son intérêt comme
enseignement préparatoire (propédeutique) est
indéniable.

L’espéranto dans la pratique

Parmi les multiples applications de l’espéranto, il en
est une qui concerne plus particulièrement les pays en
difficultés, notamment à cause des problèmes de la faim
et de la sous-nutrition, c’est la Solidarité Mondiale contre la Faim. Cette organisation utilise l’espéranto, ainsi que le français, pour favoriser les échanges en vue de réaliser des projets de lutte contre la faim. Elle publie un bulletin en espéranto : "Monda Solidareco". Adresse : Solidarité Mondiale contre la Faim, Les Nids, F-49190 Saint Aubin de Luigné, France. Site : http://www.recim.org/ (ne pas demander d’informations sur l’espéranto et son apprentissage à cette adresse).

Voir, en 62 langues : www.esperanto.net ou aussi
www.esperanto-sat.info ou www. lernu.net,
http://www.kontakto.info/ ou effectuer des recherches
avec le mot clé « esperanto ».