La Voix du Nord - 16 janvier 2010 - Deux Japonais au collège Molière pour promouvoir l’espéranto

La Voix du Nord du 16 janvier publie un article intitulé Deux Japonais au collège Molière pour promouvoir l’espéranto.

Deux Japonais au collège Molière pour promouvoir l’espéranto

Grâce à l’espéranto, les deux Japonais ont parcouru beaucoup de pays et de chacun, ils ont ramené des instruments de musique : la preuve (à gauche).

EDUCATION| Hier matin, Hori Jasuo et Araï Toshinobu, deux Japonais ambassadeurs de la langue espéranto, sont passés au collège Molière et au collège Rimbaud pour sensibiliser les collégiens à la langue universelle.

PAR VIRGINIE CARTON (villeneuvedascq chez lavoixdunord.fr)

D’abord enfiler l’habit, ensuite ouvrir la mallette à surprises. Enfin ne plus parler que l’espéranto. Face aux deux Japonais sillonnant la planète pour répandre - non pas la bonne nouvelle mais presque - l’espéranto, les élèves de sixième sont tout ouïe. « Plus qu’une langue, c’est un moyen d’apprendre le respect de l’autre, la fraternité, l’universalité », défend Michel Dechy, professeur du collège Molière à la retraite, président du club Espéranto de Lille. « C’est une langue très facile à apprendre, mélange de langues existantes. Un mois d’apprentissage correspond à un an pour une autre langue. On ne peut pas faire de faute d’orthographe : une lettre égale un son, un mot égale une multitude de mots. Sur les 28 lettres de l’alphabet, 18 sont identiques au français ». Facile donc, mais à quoi ça sert ?

Bien sûr, on a tous en tête des images de partisans de l’espéranto défendant la langue lors des campagnes présidentielles dans des spots un peu idéalistes.

Dans la classe, hier matin, les jeunes, en tout cas, étaient séduits : « J’en avais déjà entendu parler dans mon école primaire. Ça donne envie de l’apprendre », confiait Louis, 11 ans. « J’aime bien cette langue, elle est agréable à entendre », se réjouissait Camille. « Ce serait bien de la connaître, on pourrait aller partout », songeait Alicia.

Et oui, c’est là le but des adeptes de l’espéranto : que tous les humains parlent une langue commune et puissent communiquer plus facilement les uns avec les autres et voyager. Ça n’est pas une secte, garantit Michel Dechy : « Une secte, c’est très facile d’y entrer, très difficile d’en sortir. L’espéranto est une langue libre, créée il y a cent ans, que même le pape utilise dans ses bénédictions ».

Preuve de l’ouverture d’esprit qu’offre la pratique de cette langue, les deux intervenants japonais avaient amené avec eux une multitude d’instruments de musique de tous les pays qu’ils ont pu traverser grâce à l’espéranto. Un échange ludique, instructif qu’ont beaucoup apprécié les sixième de Molière, grâce au foyer socio-éducatif qui avait organisé la rencontre, puis dans l’après-midi, les cinquième du collège Rimbaud.

Source : http://www.lavoixdunord.fr/Locales/...