Femmes sans frontières

Publié le lundi 9 août 2004 par admin_sat

Le 8 mars, la Journée Internationale de la Femme rappelle que des luttes restent à mener pour la moitié de l’humanité. Elles concernent aussi l’autre moitié. Depuis des millénaires, et encore de nos jours, du fait des moeurs, des superstitions, de la religion ou de l’imbécillité pure et simple, chaque jour de l’année, des femmes continuent d’être traitées de façon inhumaine, humiliante ou discriminatoire, alors que ce qu’elles apportent à la société vaut souvent plus que les prétendues "valeurs" créées par l’homme. Nos sociétés ont conservé sur ce plan une mentalité qui avait cours au temps où l’Eglise condamnait Copernic et Galilée.

Père de la pédagogie moderne, l’humaniste tchèque Jan Amos Komensky (Comenius, 1592-1670) avait quant à lui plusieurs siècles d’avance sur son époque lorsqu’il préconisait un même droit à l’enseignement pour les pauvres comme pour les riches, pour les filles comme pour les garçons. Mais comment garantir les droits de la femme et mettre fin à l’ingratitude dans l’avenir si, aujourd’hui, le respect des filles par les garçons ne fait pas partie de l’éducation dans les établissements d’enseignement ?

Komensky avait en outre esquissé les principes de base d’une langue internationale dont il pressentit le besoin et qui préfigurait l’espéranto. La lutte pour les droits de la femme nécessite en effet des actions sans frontières, sans barrières de langues. Bien peu de femmes, de par le monde, ont une langue commune, et si l’anglais joue le plus souvent ce rôle, plus mal que bien au niveau des populations, on aurait tort d’oublier qu’il introduit dans la communication linguistique précisément la même relation qui existe entre l’homme dominant et la femme dominée.

Initiateur de la Langue Internationale, le Dr Zamenhof avait traduit en espéranto le roman "Marta" d’Elisa Orzeszkowa, grande figure polonaise de la résistance des femmes contre l’injustice sociale. La traduction de cet ouvrage de l’espéranto en japonais favorisa une prise de conscience sur la condition féminine au Japon ainsi que des contacts entre femmes occidentales et japonaises.
La vie et l’action de femmes qui ont préconisé ou utilisé cette langue à des fins émancipatrices sont retracées sur une fiche thématique intitulée "Portraits de femmes sans frontières" et qui est produite par l’association SAT-Amikaro, 134, Bd Vincent Auriol, 75013 Paris. Elle peut être consultée aussi en section Documents du site <www.esperanto-sat.info> ; .