Introduction

Publié le samedi 21 août 2004 par admin_sat

Dans le choix d’une langue internationale construite, il importe, d’abord, qu’elle permette un maximum d’équité et d’efficacité dans la communication linguistique entre les peuples de langues diverses. Il y a lieu de veiller à ce que les peuples aient toutes les raisons de se reconnaître dans l’aspiration et l’esprit qui l’ont engendrée, d’en être fiers sans être arrogants, de ne pas avoir à rougir de ses origines.

La vie du Dr Zamenhof, hormis la tabagie, dont il n’a pu se guérir et qui l’a abrégée, fut exemplaire. Sa stature morale a été reconnue dans le monde entier, aussi bien par prix Nobel Bertrand Russell que par le philosophe et grand réformateur indien Vinoba Bhave. Jusqu’en décembre 2002, sa mémoire a été honorée par l’attribution de son nom ou celui de son œuvre à pas moins de 1335 rues, places, parcs, monuments [1], etc., sans compter l’émission de timbres-poste et la frappe de pièces de monnaie dans des dizaines de pays. Promu Chevalier de la Légion d’Honneur en 1905, il refusa d’être proposé pour le prix Nobel en 1909. L’Unesco a invité les États à le célébrer en 1960 comme “personnalité importante universellement reconnue dans les domaines de l’éducation, de la science et de la culture“.

Popularisée sous le nom d’espéranto, la Langue Internationale, dont le Dr Zamenhof fut l’initiateur, connaît aujourd’hui une multitude d’applications pratiques, comme le démontrent des recherches sur le web avec le mot clé « esperanto », en particulier avec le moteur de recherches Google, qui existe aussi en espéranto, ou une visite, par exemple, du site www.esperanto.net en 57 langues ou le choix de livres proposé par le service Librairie de l’Association Universelle d’Espéranto (UEA) www.uea.org/katalogo/, etc.. Le présent site www.esperanto-sat.info donne accès lui aussi un volume important d’informations et de documentation.

“Langue Internationale“ est le véritable nom d’origine de l’espéranto dont le premier manuel est paru à Varsovie, en 1887, pour les locuteurs de langue russe.
L’origine du nom “espéranto“, sous lequel cette langue s’est popularisée, provient du pseudonyme adopté par son initiateur dans un pays sous occupation où régnait la censure : Dr Esperanto.

Amené à étudier l’espéranto dans le cadre de recherches scientifiques pour la préparation d’un cours au Collège de France, le professeur Umberto Eco a pu dire, en 1994, que “c’est une langue construite avec intelligence et qui a une histoire très belle“ (L’Événement du Jeudi) et que “c’est une langue très, très bien faite ; du point de vue linguistique, elle suit vraiment des critères d’économie et d’efficacité qui sont admirables [2].

Réédité en 2002 par l’Association Mondiale Anationale (SAT, Paris), le Plena Ilustrita Vortaro de Esperanto est le dictionnaire illustré qui fait autorité dans le monde entier.

Il importe de savoir qu’il y a eu pas moins de 600 propositions de langues internationales ou universelles et que seul l’espéranto a atteint un niveau de diffusion permettant de confirmer que son nom d’origine Langue Internationale est bien justifié [3].
Cette position de l’espéranto a évidemment suscité des envies, des jalousies et même des coups bas de la part de gens qui ont prétendu par la suite avoir inventé ou découvert “la langue qui lave plus blanc“.