COMMUNIQUÉ

Publié le mardi 27 janvier 2004 par admin_sat , mis a jour le lundi 27 septembre 2004

En dépit des déclarations de bonnes intentions de la Commission Européenne, une « good » ou une « excellent » connaissance de l’anglais ne suffit plus pour de plus en plus de postes à Bruxelles Un nombre croissant d’annonces de recrutement s’adressent tout spécialement et exclusivement aux anglophones de naissance avec les mentions « English mother tongue » et « English native speaker ». Or, comme permet de le constater le site <www.lingvo.org/eo/2/15> , ces annonces ne portent pas sur des fonctions étroitement liées à la langue (traducteur vers l’anglais, enseignant d’anglais, etc.) mais sur des fonctions dans des associations et organisations européennes théoriquement ouvertes aux non-anglophones. Les seules personnes qui entrent en ligne de compte pour ces offres d’emploi sont des candidats dont l’anglais est la langue maternelle. D’autres, qui maîtrisent pourtant parfaitement l’anglais, ne peuvent donc pas poser leur candidature. Au Ministère français des Affaires étrangères on ne parle pas encore d’une discrimination à l’embauche. « Il est vrai toutefois qu’une ’parfaite maîtrise’ de l’anglais est parfois exigée, alors qu’une ’bonne connaissance’ du français est seulement demandée. Il arrive aussi que les avis de vacances ne soient publiés qu’en anglais, » note-t-on au Ministère. « Nos représentants permanents auprès des organisations internationales ont été sensibilisés à cette question et ont pour instruction de faire des démarches en cas de discriminations manifestes. » Selon l’Union Européenne d’Espéranto (EEU), le ministère français n’est pas très attentif à la question des aptitudes linguistiques exigées lors des recrutements dans les organisations internationales.

L’EEU suit de près ce dossier de la discrimination linguistique. « Un examen attentif des avis de vacances de poste fait apparaître une discrimination croissante au profit des personnes de langue maternelle anglaise. Au ministère on n’a évidemment pas le temps de jeter un coup d’oeil aux annonces. Nous l’avons fait et nous avons publié une liste de 700 emplois réservés aux anglophones de naissance, ce qui est discriminatoire. »

Europa Esperanto-Unio
Pour une démocratie linguistique
www.lingvo.org