Appel aux candidats à la présidence

Publié le vendredo 4a majo 2007

(Monsieur le candidat ou Madame la candidate,)
Le présent appel des 250 participants du 62ème congrès de SAT-Amikaro, venus de 8 pays de l’Union européenne, et auquel a participé Madame Malgorzata Handzlik, députée polonaise au Parlement européen, attend une réponse de votre part.
Il sera traduit en diverses langues, y compris celle du congrès, et largement diffusé en France et à travers le monde, ainsi que les réponses.
Il vous interpelle à propos d’une question particulièrement grave et négligée dans le discours politique.
Nous vous remercions pour votre attention.
Veuillez agréer, (Monsieur le candidat, ou Madame la candidate,) l’expression de notre considération distinguée.
Henri Masson
Secrétaire Général


Appel aux candidats à la présidence

Suite à l’avis exprimé sur la politique linguistique européenne par Madame Malgorzata Handzlik, députée polonaise au Parlement européen, lors d’une conférence à Artigues-près-Bordeaux, à l’occasion du 62ème congrès de SAT-Amikaro, les 250 participants venus de 8 pays de l’UE appellent les candidats à la présidence de la République française à exprimer leur avis et leurs projets sur une question aussi grave que la politique linguistique européenne et mondiale, et, en particulier, à prendre en considération les constatations et les propositions du professeur François Grin sur "L’enseignement des langues étrangères comme politique publique", publiées en 2005 dans un rapport commandé par le Haut conseil de l’évaluation de l’école (1).

Le Rapport Grin fait état, dans sa version complète, de trois scénarios possibles :

1. la politique pour le “tout-à-l’anglais“, qui privilégie le Royaume-Uni, et dont la conséquence est de renforcer "la position dominante des anglophones dans toute situation de négociation, de concurrence ou de conflit se déroulant en anglais",

2. le plurilinguisme, excessivement lourd, malcommode et coûteux, sans pour autant garantir l’équité,

3. l’espéranto, estimé comme le plus avantageux au bénéfice du contribuable, de la justice sociale et de la préservation de la diversité des langues et des cultures.

Madame Handzlik, qui parle couramment cette langue, a elle-même pu constater que la politique linguistique de l’UE est un facteur de déséquilibres qui vont en s’aggravant, et que la communication linguistique, tant au niveau des citoyens européens que des institutions européennes, laisse à désirer sur les aspects de coût, d’efficacité, de délais d’échange de l’information et de transmission des décisions, d’égalité des chances et des droits, de la démocratie.

Les congressistes constatent de leur côté que ces problèmes ne sont pas pris en considération dans le discours des candidats à la présidence de la république. Ils les invitent donc à se prononcer clairement sur :

1. l’admission progressive et à part entière de la Langue Internationale Espéranto dans l’enseignement,

2. le soutien effectif de la France sur la scène internationale, à une politique linguistique européenne et mondiale équitable et économique basé sur cette langue neutre. Alors que toutes les nations du monde trouvent les moyens pour enseigner massivement une langue dominante, en contradiction avec le principe de la démocratie, mais pas de combattre l’analphabétisme et l’illettrisme, cette position se révélerait bénéfique pour tous les pays non anglophones, y compris la France, et pour toutes les langues, y compris le français.

(1). Le document intégral de 127 pages peut être téléchargé en PDF sur :
http://cisad.adc.education.fr/hcee/documents/rapport_Grin.pdf
ou sur : http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/054000678/index.shtml
Des extraits essentiels peuvent être lus sur http://www.esperanto-sat.info/article696.html
Remarque : La langue de travail des congrès de SAT-Amikaro est l’espéranto, que cette association diffuse dans les pays de langue française à des fins socio-culturelles et éducatives.