Bilan des quatre formules

Publié le sabato 17a aŭgusto 2002 par admin_sat , mis a jour le ĵaŭdo 2a septembro 2004

Dans les conditions actuelles, il est impossible de recueillir des chiffres précis pour chacun des critères présentés ci-dessus. Beaucoup sont rebelles à toute détermination objectivement quantifiable. Les chiffres qu’on va lire sont donc des évaluations résultant de l’observation du fonctionnement linguistique des diverses institutions, ainsi que, pour certaines données, comme la durée d’apprentissage de la langue utilisée, d’enquêtes réalisées auprès d’échantillons statistiquement représentatifs de participants.

Les notes attribuées pour chaque critère suivent une échelle à dix points, selon l’importance de l’inconvénient observé : 0 indique que le désavantage est inexistant et 10 qu’il est vraiment très important, comme suit : 0 nul, 1 minime, 2 négligeable, 3 faible, 4 modéré, 5 moyen, 6 considérable, 7 important, 8 énorme, 9 gigantesque, 10 extrême.

L’analyse des quatre systèmes aboutit au tableau suivant :

ONU Multinationales Union européenne Organisations espérantophones
a) durée d’apprentissage préalable (participants) 8 8 0 3
b) investissement préalable des États 9 9 5 0
c) investissement préalable de l’organisme 8 0 10 0
d) inégalité ou discrimination 6 5 0 0
e) coût de l’interprétation 7 0 10 0
f) coût de la production de documents 6 0 10 0
g) délai pour l’obtention des documents 6 0 6 0
h) déperdition ou distorsion de l’information 5 4 6 0
i) importance du handicap linguistique 5 6 0 1
j) difficulté de compréhension à la lecture 3 4 0 1
k) contraintes et désagréments 8 3 8 0
l) augmentation probable des inconvénients
au cours des vingt prochaines années
5 0 10 0
Niveau total des inconvénients : 76 39 65 5

Les chiffres présentés ci-dessus représentent des estimations que la plupart des lecteurs, sans doute, jugeront peu fiables parce que dépourvues de fondement suffisamment objectif. Aussi est-il intéressant de remarquer que si on les remplace par une simple notation binaire (1 = l’inconvénent est présent ; 0 = l’inconvénient en question n’existe pas dans le système considéré), la formule la plus avantageuse demeure la quatrième, bien que ce mode de calcul lui soit particulièrement défavorable. De fait, si six mois d’espéranto confèrent une capacité de communication exigeant six ans pour une autre langue, ce n’est pas refléter la réalité que de donner la même note, 1, à tous les régimes qui impliquent un apprentissage linguistique. Mais du moins cette façon de calculer prévient la critique justifiée de subjectivisme dans l’évaluation. Cette observation reste valable même si l’on élimine l’investissement de l’État (critère b) de la colonne « Union Européenne » et l’inscrit dans la colonne « espéranto » (ce qui pourrait se justifier par le fait que si ce système était adopté, les États pourraient se sentir obligés d’organiser l’enseignement de l’espéranto dans les écoles) :

ONU Multinationales Union européenne Organisations espérantophones
a) durée d’apprentissage préalable (participants) 1 1 0 1
b) investissement préalable des États 1 1 0 1
c) investissement préalable de l’organisme 1 0 1 0
d) inégalité ou discrimination 1 1 0 0
e) coût de l’interprétation 1 0 1 0
f) coût de la production de documents 1 0 1 0
g) délai pour l’obtention des documents 1 0 1 0
h) déperdition ou distorsion de l’information 1 1 1 0
i) importance du handicap linguistique 1 1 0 1
j) difficulté de compréhension à la lecture 1 1 0 1
k) contraintes et désagréments 1 1 1 0
l) augmentation probable des inconvénients
au cours des vingt prochaines années
1 0 1 0
Niveau total des inconvénients : 12 7 7 4