Cent ans... ça se fête !

Publié le décembre 2002 par admin_sat , mis a jour le samedi 21 août 2004

Les premières traces connues jusqu’à ce jour de la Langue Internationale Espéranto en Vendée remontent à 1903 : une commande de l’architecte luçonnais Léon Ballereau pour un ouvrage d’espéranto aux éditions Hachette, à Paris, le 2 décembre, puis, le 5 décembre, une lettre adressée au Dr Zamenhof, à Varsovie.

Les photocopies concernant diverses correspondances de Léon Ballereau ont été transmises par Yves Le Quellec qui, dans les années 1965-68, avec son frère Jean-Loïc, alors qu’ils étaient collégiens à Luçon, avait étudié l’espéranto dans un cours que dirigeait une institutrice retraitée, Mlle Élise Obalski. Une rue de Luçon porte le nom de Léon Ballereau, et une salle municipale porte celui d’Élise Obalski. Elle fut adjointe au maire et consacra beaucoup de ses forces aux personnes âgées.

Ce qui est remarquable, dans la correspondance dont la copie apparaît en réduction ci-dessous, c’est que Léon Ballereau reconnaissait n’apprendre l’espéranto que depuis très peu de jours ; or, sa lettre comporte assez peu de fautes. Il ajoute que son épouse et ses cinq enfants apprennent la langue avec lui : "Nous sommes les premiers à Luçon". La ville a alors à peine 7000 habitants. "Ma fille et mes fils ont des amis et amies qui s’intéressent déjà à la langue qui les amuse." Il est certain que l’action de Léon Ballereau a été très marquante pour l’espéranto en Vendée à cette période.

C’est après quelques leçons seulement d’espéranto, appris avec son épouse et ses cinq enfants, sans professeur, que l’architecte luçonnais Léon Ballereau avait écrit au Dr Zamenhof.

Enfantaisies

Le "Festival des Enfants qui sortent leurs parents" — Les Enfantaisies — qui s’est tenu voici quelques semaines durant trois jours à Ste Hermine, nous a permis, grâce à l’amabilité de son promoteur, Thierry Bouhier, et de sa fidèle équipe, d’avoir quelques contacts intéressants dans le Sud-Vendée, et, en particulier, justement aux alentours de Luçon.
Sans doute est-ce utile de noter, à titre de repère, que le premier manuel d’espéranto a vu le jour en 1887 à Varsovie, et que, en 1903, des sociétés d’espéranto avaient été fondées pour la première fois en Allemagne, en Algérie, au Chili, au Japon, à Malte, au Mexique, à Monaco, au Pérou et en Suisse. La langue commençait donc à se propager hors de l’Europe.
Notre souhait est évidemment de recevoir d’autres témoignages, pas seulement luçonnais, concernant des faits relatifs à l’espéranto à quelque période que ce soit. D’ici un an, il est vraisemblable que nous pourrons avoir d’autres contacts à Luçon pour fêter cette date historique. Toute suggestion sera donc bienvenue pour commémorer l’événement et lui donner un certain relief. Il n’est pas exclu qu’un cours puisse être ouvert pour les débutants dès la rentrée prochaine.

La Tranche-sur-Mer

La première fête des Associations de La Tranche-sur-Mer nous a finalement permis, là aussi, de mieux faire connaître la langue et nos activités puis de lancer un cours. La "bouture" a très bien pris puisque le nombre des élèves atteint la dizaine. Les cours sont dispensés — hélas seulement une fois tous les quinze jours ! — par Marie-Christine Kosoñ. L’ambiance est très bonne, ce qui entraîne une assiduité satisfaisante. Notre grand regret se trouve dans l’insuffisance, ici comme ailleurs, du nombre d’animateurs de cours. Donc, si la transmission du savoir fait partie de vos passions, vous savez ce qui vous reste à faire !

La Roche-sur-Yon

Là aussi, comme à La Tranche-sur-Mer, le cours animé par Patrice Joly a été rejoint en cours de route par de nouveaux élèves. Heureusement, après avoir achevé son tour du monde en stop de 23 mois cette année avec Rachel Prual, David Cholet a participé à un stage de formation subventionné par Espéranto-Vendée à Bouresse (Vienne) et il a pu se charger du rattrapage des nouveaux élèves. Il a par ailleurs passé son examen avec succès, de même qu’Yvette Thomas et Maurice Paillat (Aizenay). Bravo à tous !

La joie des enfants

Plusieurs dizaines d’enfants de l’École Montjoie, à La Roche-sur-Yon, reçoivent une initiation à l’espéranto grâce à Michèle Rousseau, institutrice qui met ainsi sa retraite toute neuve au service des enfants pour leur plus grande joie, d’autant plus que, dans la même école, elle est appuyée par Rachel Prual, la compagne de David, qui a obtenu un poste d’enseignante dans cette même école aussitôt après leur retour du tour du monde.

C’est assez remarquable, et symbolique aussi, que ces enfants, et aussi quelques uns des Enfantaisies, près de cent ans après ceux de l’architecte Léon Ballereau, éprouvent le même enthousiasme dans la découverte de cette langue qui a quelque chose de magique, peut-être tout simplement parce qu’elle est avant tout logique. Ainsi, pourquoi donc, en français, aucune lettre du mot "oiseaux" n’a la prononciation qui vient naturellement à l’esprit : un "o" qui ne se prononce pas "o, un "i" qui ne se prononce pas "i" et ainsi de suite jusqu’à "x" ! Et que dire de l’anglais dans les mots "science", "nature", etc. !

La surprise des étudiants

C’est le souvenir d’une intervention sur l’espéranto au Collège des Herbiers qui a amené Sébastien Pasquier, étudiant, à se demander si l’espéranto ne serait pas à sa place parmi les diverses activités associatives pouvant se présenter lors de la Journée Européenne École-Entreprise organisée le 4 décembre par l’École d’Enseignement Supérieur Technique et l’École de Gestion et de Commerce sous le patronage de La Chambre de Commerce et de l’Industrie de la Vendée, du Conseil Général de la Vendée, de la Ville de La Roche-sur-Yon et de près de vingt sociétés et entreprises. Patrice Joly, Rachel Prual et David Cholet et moi-même avons ainsi tenu un stand ou, durant quelques heures, les étudiants ont pu découvrir, parfois avec surprise, qu’il existe une langue spécialement conçue pour les relations et les échanges internationaux et que le fait de connaître l’anglais ou même plusieurs langues n’en réduit aucunement l’intérêt.

Le congrès de 2004

Le plus grand événement de l’histoire de l’espéranto en Vendée. Ce sera aussi le premier pas dans son second centenaire dans notre département.