Conclusion

Publié le mardi 7 janvier 2003 par admin_sat

Faut-il conclure ? Les faits parlent d’eux-mêmes. Il suffit de les regarder sans idée préconçue pour savoir dans quel sens doit se diriger une action éducative réaliste. Méfions-nous d’une première réaction irrationnelle. Nombreux sont ceux qui craignent que l’espéranto n’enlève quelque chose à la richesse culturelle du monde, alors qu’il ne fait que la mettre à la portée de tous. Quand la photographie a été découverte, on a cru qu’elle tuerait la peinture et le dessin, et le commerce du disque a connu un moment de panique lorsque les premiers enregistreurs magnétiques ont fait leur apparition. Le même réflexe de peur, aussi injustifié, n’est-il pas à l’oeuvre ici ?

La contribution que l’espéranto peut apporter au développement intellectuel, affectif et culturel de l’enfant mérite un examen réfléchi. Les préjugés auraient rendu cette étude impossible il y a quelques années encore, mais l’évolution des mentalités à laquelle nous assistons actuellement est des plus encourageantes. Le grand succès de l’espéranto sur Internet (voir par exemple http://www.esperanto-panorama.net ; nombreux groupes de discussion en espéranto : http://www.abonu.com), la parution d’ouvrages présentant une information fiable René Centassi et Henri Masson L’homme qui a défié Babel (2e éd. L’Harmattan, 2002), Georges Kersaudy Langues sans frontière (Autrement, 2002), Claude Piron Le défi des langues Du gâchis au bon sens (L’Harmattan, 2e éd. 1998), à côté du Que Sais-Je ? n° 1511, Pierre Janton, L’espéranto l’importante documentation accessible sur la Toile, par exemple à http://www.esperanto-sat.info ou http://www.geocities.com/c_piron ou, pour la littérature http://donh.best.vwh.net/Esperanto/..., sont certainement le signe d’une attitude plus ouverte de la part du grand public.

Le pays qui inscrira l’espéranto dans ses programmes scolaires sera à la pointe du progrès pédagogique. C’est une décision qui exige du courage : la solution de facilité consiste à se fermer les yeux sur les rapports réels entre les efforts demandés aux élèves et le bénéfice qu’ils en retireront une fois leur scolarité terminée. Mais c’est aussi une décision qui n’implique aucun jugement sur la valeur extrascolaire de la langue internationale. Commencer par la flûte douce la pratique de la musique ne signifie pas qu’on juge cet instrument supérieur au violon ou au piano. C’est tout simplement tenir compte d’une réalité pédagogique. L’espéranto ne mérite-t-il pas dans le programme général la même place que la flûte douce dans l’enseignement de la musique ? Il vaut la peine de se le demander. Puisse le présent témoignage stimuler la réflexion et la recherche d’une information objective !