dijOnscOpe.com - 06 novembre 2009 - Jean-Jacques : "Je suis Citoyen du Monde avant tout !"

dijOnscOpe.com publie le 06 novembre dans le cadre du débat sur l’identité nationale une interview d’un espérantiste intitulée Jean-Jacques : "Je suis Citoyen du Monde avant tout !".

Débat : Etre ou ne pas être français - Jour 5

Jean-Jacques : "Je suis Citoyen du Monde avant tout !"

Et si l’on débattait des droits humains plutôt que de l’identité nationale ? Pour Jean-Jacques, cela serait plus approprié. Comme un certain nombre d’êtres humains, ce Dijonnais est Citoyen du Monde. Pour lui, l’Homme se définit avant tout par son appartenance au genre humain. Dans cette même optique, Jean-Jacques milite dans de nombreuses associations et parle couramment l’espéranto, le langage universel de la paix...

« Ce qui compte c’est l’être humain »

"Pour moi, l’identité nationale n’est pas fondamentale ; ce qui compte, c’est l’être humain. C’est normal que chacun soit attaché à son pays mais le fait d’être un Citoyen du Monde me parait plus important. Je suis Français de parents Français, je tiens à ma terre natale mais je n’en fais pas quelque chose de fondamental. Le nationalisme et le patriotisme, on l’a vu au cours de l’histoire et on continue à le voir, conduisent souvent à des guerres. Selon moi, les raisons du débat sur l’identité nationale sont purement françaises : le gouvernement y voit un thème porteur. Il l’utilise pour attirer de nouveaux électeurs. J’ai une carte de Citoyen du Monde depuis plus de 20 ans ; ce mouvement a été créé après la deuxième guerre mondiale. Il est surtout symbolique.

Un langage pour la paix

Je parle aussi couramment l’Espéranto. J’ai appris cette langue en raison des idées qu’elle propageait. Cette conception d’une langue mondiale qui permettrait à chacun de se comprendre et d’échanger afin d’éviter des guerres m’a attiré. J’ai pris des cours d’espéranto en 1990 et maintenant j’en donne moi-même à Dijon. J’ai même quelques diplômes ! Chaque année, un congrès international réunit des milliers de personnes. Je suis allé à celui de Montpellier en 1998. Tout le monde parlait cette langue. C’est le langage le plus facile à comprendre et à apprendre. Il est bien plus simple que l’anglais. D’ailleurs je ne parle aucune autre langue.

Agir à son échelle

Hormis cela, je fais aussi partie de nombreuses associations humanitaires : Amnesty International, Artisans du Monde ou encore le Mouvement pour une Alternative Non-violente. Certaines choses dans le monde sont totalement inacceptables ! A mon humble échelle, j’essaye d’agir. J’aime me comparer à cette petite histoire racontée par l’écrivain Pierre Rabhi : alors qu’un incendie dévastait une forêt, un colibri faisait des allers-retours pour déposer avec son bec des gouttes d’eau sur les flammes. Le renard interpella l’oiseau : « Mais enfin ! Cela ne sert pas à grand-chose ce que tu fais ! ». Le colibri lui répondit : « Et bien moi, je fais ma part. » Comme le colibri, je fais ma part. Si tout le monde faisait de même, le monde irait peut-être mieux. La France se dit le pays des droits de l’homme mais parfois elle en est loin. L’expulsion d’une vingtaine de Géorgiens à Marsannay-la-Côte vers la Pologne cette semaine le montre bien [voir lien ci-dessous].

A quand un débat sur les droits humains ?

Ce sont les hommes politiques qui ont lancé le débat sur l’identité nationale qui mènent ces politiques migratoires. Un débat sur les droits humains me paraîtrait plus important. J’aimerais que le premier article de la constitution française stipule que les droits humains passent avant tout et notamment, avant les intérêts financiers. Il n’est pas interdit de rêver ; à certaines époques certaines choses qui nous paraissent normales aujourd’hui étaient alors utopiques..."

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 Site des Citoyens du Monde
 Site sur l’espéranto
 Expulsion de 21 Géorgiens à Dijon

Source : http://www.dijonscope.com/001611-je...

Voir aussi :
 Le Télégramme - 19 juin 2010 - Esperanto. Gaby Tréanton fête ses 90 ans