Kazanlak, une ville liée à la rose

Publié le vendredo 31a aŭgusto 2007

Située à 350 mètres d’altitude, à 220 km de Sofia, la ville de Kazanlak se trouve au centre d’un bassin portant le même nom. Célèbre par la production de l’essence de rose depuis sa fondation, au 15ème siècle, cette ville est devenue capitale de la rose et de la production de l’huile de roses. Elle dispose d’un centre d’études expérimentales sur la culture et la distillation de la rose et d’un musée mondial de la rose. Kazanlak est connue aussi pour sa Sépulture Thrace, un chef-d’œuvre de l’architecture et de la peinture thraces découvert en 1944 et inscrit depuis 1979 par l’Unesco sur la liste du Patrimoine mondial.

C’est donc dans cette ville de 70 000 habitants, centre économique, historique et culturel, que se tiendra le 81ème congrès de SAT, association socio-culturelle à vocation émancipatrice dont la langue de travail est, depuis sa fondation, à Prague, en 1921, l’espéranto.

La Bulgarie et l’espéranto

L’espéranto a fait ses premiers pas dans ce pays dès 1888 où quelques personnes l’ont appris avec des manuels en russe. Le premier manuel en bulgare parut en 1998. Le mouvement prit vigueur à partir de 1897. Le premier groupe apparut à la fin de 1898 à Tirnovo, le premier club à Plovdiv en 1900. Le premier congrès bulgare d’espéranto se tint à Sofia en 1906.
Après 1928, les espérantistes prolétariens s’organisèrent séparément dans une association ouvrière sous le nom de “Laborista Esperanto-Asocio en Bulgario”, avec, pour organe, “Balkana Laboristo”, et ensuite "Mejdunaroden Ezik" (Langue Internationale). Elle devint assez forte et active et elle édita des brochures et des dictionnaires bilingues.

En 1912, le ministère de l’éducation recommanda à toutes les école du pays le manuel d’espéranto juste publié de Krestanov lequel avait fondé, en 1908, la “Bibliothèque bulgare d’espéranto”. La même année, l’espéranto était enseigné à Dupnica comme matière à option avec approbation officielle. En 1920, le ministère de l’instruction populaire recommanda la langue aux directeurs des établissements secondaires (circulaire N 37.923 du 20. XII), et leur suggéra d’accélérer l’apprentissage de la langue pour les collégiens après des cours du soir.

En 1921, le ministère recommanda le journal "Bulgara Esperantisto" aux bibliothèques des écoles (circulaire. N 1870 du 27. I). En 1921 par une loi d’éducation populaire (article 143), l’espéranto fut officiellement introduit comme matière facultative dans les collèges (élèves de 14-16 ans). La langue était enseignée par des lecteurs payés par l’État dans une trentaine d’écoles en 1921/22,1922/23,1923/24 et en partie 1929. Une modification de la loi sur les collèges entraîna l’annulation de cet enseignement.

En 1928, le ministre de l’éducation ordonna, par la circulaire N 9607 de 10. IV, le démantèlement de tous les groupes espérantistes de collèges et de leur ligue nationale ; il fut interdit aussi aux élèves de fréquenter les cours d’espéranto et de recevoir le journal "Bulgara Esperantisto" et "Esperantista Gejunularo" (Jeunesse espérantiste). Prétexte : l’espéranto sert de langue secrète pour la propagande interdite d’idées politiques parmi les collégiens et, en outre, du fait que c’est une langue facile, les élèves s’habitueraient à l’apprentissage d’une matière facile et, à cause de cela, ils n’auraient pas l’énergie pour apprendre des matières plus difficiles. Mais, déjà en 1931, par une nouvelle circulaire N 42.402 du 21.XII, le ministre annula l’ordre précédent et revint à l’ancienne attitude favorable du ministère.

L’espéranto fut enseigné à l’Institut national des aveugles de Sofia à partir de 1922 par un lecteur salarié par l’État, et des cours du soir furent dispensés aux employés des services postaux et télégraphique dans le cadre des cours de langues étrangères organisés par la direction des PTT à Sofia en 1929, 1930, 1932. Durant les années scolaires 1931-32 et 1932-33, le collège commercial de jeunes filles "Minerva", à Sofia, avait introduit l’espéranto obligatoire dans les deux dernières classes. Le mouvement a connu des périodes de forte progression dans les années 1900, de 1906 à 1910, 1912, de 1921 jusqu’à 1925, et des périodes de régression de 1902 à 1905, en 1911, de 1913 à 1920, en 1926. En 1931, Bulgara Esperanto-Asocio avait 26 groupes locaux avec un total de 500 membres. La vente de manuels d’espéranto avait atteint 70.000 et celle de dictionnaires 12.000. (Source)

À Sofia, lors de sa 23ème session, le 8 novembre 1985, la Conférence générale de l’Unesco a adopté une résolution recommandant aux organisations internationales non gouvernementales “de s’associer à la célébration du centenaire de l’espéranto et d’étudier la possibilité d’utiliser l’espéranto comme moyen de diffuser parmi leurs membres toutes sortes d’informations, y compris sur les activités de l’Unesco.