L’Hérault du jour - 8 août 2009 - 1900 espérantistes venus de 62 pays

Espéranto Le Cercle Biterrois participait en Pologne à un congrès universel autour de la langue créée par le Dr Lazare Ludoviko Zamenhof.

5000 km par le "Verda Buso" à travers l’Europe

1900 espérantistes venus de 62 pays ont participé, pendant une semaine, au Congrès Universel d’Espéranto à Byalistock, ville polonaise où naquit, en 1859, le Dr Lazare-Ludoviko Zamenhof, initiateur de cette langue.

1900 espérantistes venus de 62 pays

Parties dans le "Verda Buso" avec 3 Biterroises et 48 "esperantistaj geamikoj", j’ai traversé la France, l’Allemagne, la Tchécoslovaquie, la Pologne.

La cité universitaire accueillait le Congrès, fantastique mélange d’individus qui communiquent librement et aisément grâce à l’espéranto, notre langue commune. C’est animé, coloré, vivant, chaleureux, gai.

Les Japonais ne quittent pas leurs chapeaux, l’Indonésien porte une longue chemise, les Chinois des robes chatoyantes. Les ados préfèrent les pantalons larges et écoutent, ébahis, les participants chenus raconter leurs congrès d’antan. Pour voyager, ils apprennent la langue avec Internet, mais ignorent l’histoire du mouvement.

Dans cette bigarrure humaine, on n’entend qu’une langue, l’Espéranto, pas besoin d’interprète ni de traducteur. Parfois je "krokodile" (c’est parler dans sa langue), un iranien me dit gentiment "ne, parolu esperanton".

Je discute de l’Amérique d’Obama avec un jeune né à Austin (Texas), marié à une polonaise de Wroclaw. Ils se sont rencontrés à un congrès en Finlande et ont dit "jes" à Mr le Maire. Avec une Italienne volubile, je compare les démérites de nos présidents respectifs. Les Anglais, nombreux, participent activement aux 29 réunions, débats, conférences organisées sur des thèmes très divers.

Au "libro-servo" je ne sais que choisir : livres, disques, jeux, vidéos, quelle richesse !

Un monde de paix, celui dont Zamenhof parlait

Malgré la fatigue, je ne rate pas les soirées festives : chants, concerts, théatre, et même le bal.

Le petit-fils du Dr Zamenhof, Christofo-Ludovico Zalewski-Zamenhof, seul rescapé avec sa mère d’une famille massacrée (comme de nombreux espérantistes) par les nazis, ouvrit avec sa fille le congrès.

Moment d’émotion comme le fut, lors de la clôture, la passation du drapeau au représentant de Cuba où se tiendra le congrès de 2010 avant celui de Copenhague en 2011.

Joie aussi quand les enfants, qui vivaient à leur rhytme, ont chanté, joué, récité en espéranto. Ils sont l’avenir et construiront un monde de paix, celui dont Zamenhof parlait dans ses écrits, "quand les peuples pourront librement se comprendre, alors ils cesseront de se détester".

Avec mes camarades, je participerai, le 12 septembre, aux Allées des Associations à Béziers pour acueillir les futurs espérantistes. "Rendevuo ĉe nia budo, ĝis baldaŭ" (rendez-vous à notre stand, à bientôt).

Jacqueline Maurel


L’Hérault du Jour est l’édition départementale du journal La Marseillaise