L’Humanité - 27 juillet 1998

Questions à…

Vincent Charlot
Porte-parole des jeunes espérantophones

Plus de trois mille personnes venues de soixante-cinq pays vont se retrouver à la fin de la semaine à Montpellier pour le Congrès mondial d’espéranto ? Quel est l’intérêt de cette langue ?

Lancée il y a un peu plus d’un siècle par un jeune médecin polonais, le Dr Ludovik Zamenhof, c’est une langue très rapidement mémorisable, sans exception ni irrégularité grammaticale, facile à apprendre et à utiliser. On peut dire qu’il s’agit d’une "langue pont", vivante, très riche, capable d’exprimer toutes les nuances de la pensée, elle favorise la diffusion de toutes les cultures mais n’appartient à aucun pays ni à aucun peuple en particulier.


En quelque sorte, l’espéranto pourrait être une langue commune à tous les peuples, mais il y a l’anglais ?

L’anglais est une langue nationale. On l’utilise internationalement pour le commerce, mais ce n’est pas une langue accessible à tous.

Combien de personnes parlent l’espéranto dans le monde ?

C’est difficile à dire, mais on estime qu’il y a entre un et trois millions de personnes qui le parlent. L’espéranto a beaucoup de succès en Chine, au Japon, au Brésil.


P. A.