La Dernière Heure.be - 09 août 2010 - Le sésame du routard

DH.be publie le 09 août un article initulé Le sésame du routard.

Le sésame du routard

Les espérantophones ont un passe-partout international pour voyager chez l’habitant

NAMUR Riche d’une liste de 1.500 adresses de personnes parlant l’espéranto dans plus de 90 pays, le Pasporta Servo – traduisez le service du passeport – s’est imposé comme la référence de tout espérantophone souhaitant découvrir le monde en logeant chez l’habitant.

Valère Doumont, 31 ans, en fait un usage régulier. Une belle revanche sur le verdict sans appel de son professeur de langues de rhétorique : “Valère, un constat s’impose, jamais tu ne seras capable d’apprendre une langue étrangère !” “Je lui donnais raison. Mais c’était plutôt embêtant, parce que je rêvais de voyager, et tout particulièrement de découvrir le Japon” , évoque Valère. Quelques années plus tard, en 2005, il entend parler d’un cours d’espéranto proposé dans le cadre des activités culturelles des Facultés Notre-Dame de la Paix, de Namur.

Il s’y inscrit et en parallèle s’exerce avec le cours en ligne Ikurso. “Au moment des vacances d’été, j’ai décidé de tester mon niveau en réalisant un tour d’Europe grâce à des points de chute trouvés par le Pasporta Servo. Mon intention étant aussi de rejoindre le congrès international des jeunes espérantophones. J’ai été surpris d’entendre que je comprenais tout et que je pouvais dire l’essentiel, explique Valère. Une autre surprise a aussi été de rencontrer tant de jeunes, de tant d’endroits différents, qui parlaient l’espéranto. Et puis, contrairement à ce que j’avais entendu dire, j’ai pu constater qu’il s’agit d’une langue qui a une culture. Une culture jeune, aussi, avec des chants traditionnels et des chants bibitifs” , dit-il en souriant.

Fort de cette expérience, en octobre 2006 Valère s’inscrivait en deuxième année du cours d’espéranto et se rendait au Japon l’été qui suivait. “J’y suis resté 40 jours en logeant seulement deux nuits à l’hôtel. C’était extraordinaire de pouvoir réaliser ce rêve, surtout en ayant passé si peu de temps à apprendre une langue étrangère.”

Depuis, Valère est devenu un ardent voyageur et un ardent ambassadeur de l’espéranto (doumontvalere@yahoo.fr). Il apprend la langue à ses neveux et nièce. Et à ceux qui continuent d’affirmer que l’espéranto est un projet tombé dans l’oubli, ou une idée éventuelle à creuser pour le futur, il répond : “L’espéranto est déjà une réalité. C’est une langue à part entière, parlée dans plein de pays, par plein de gens. Une langue qui vit et qui fonctionne.”

R. F.

Source : http://www.dhnet.be/infos/societe/a...

Voir aussi :
 La Dernière Heure.be - 09 août 2010 - Internet et la Chine dopent l’espéranto
 La Dernière Heure.be - 09 août 2010 - Espéranto et les médias
 La Dernière Heure.be - 09 août 2010 - Des ambassadeurs pragmatiques