"La nouvelle guerre contre l’intelligence"

Publié le samedi 21 août 2004 par admin_sat

Deux ouvrages de Charles Durand, professeur à l’Université de Technologie de Belfort-Montbéliard, sont particulièrement bienvenus après la campagne pour les élections présidentielles de 2002 au cours de laquelle les candidats ont tous fait preuve d’une belle unanimité dans l’inconscience.

Tous ont observé un superbe silence sur des questions qui engagent l’avenir de tous les peuples du fait que les grands problèmes à résoudre en découlent en grande partie : la communication linguistique internationale. Ces ouvrages peuvent être achetés ou commandés dans n’importe quelle librairie et ils figure également au catalogue des principales librairies en ligne (www.chapitre.com, www.alapage.com, www.amazon.fr, etc.). On peut les trouver par ISBN, titre ou sous-titre :
"La nouvelle guerre contre l’intelligence"
sous-titré : "Les mythologies artificielles"
Éditions François-Xavier de Guibert.
ISBN : 2868397344, 319 pages
préfacé par Philippe de Saint Robert.
"La mise en place des monopoles du savoir"

Éditions L’Harmattan
ISBN : 2747517713, 120 pages

« Nous sommes les témoins de l’émergence d’un nouveau type de guerre de nature furtive, une "guerre de velours", dont le but est la conquête des intelligences et l’asservissement des esprits, ouvrant ainsi la voie aux conquérants du XXIe siècle... »
La guerre de velours est de nature informationnelle. Elle se propage un peu à la manière d’un virus qui reprogramme son hôte pour le reproduire et le répandre à son tour en l’amplifiant. Pour être efficace, cette guerre doit construire et propager un certain nombre de mythologies artificielles qui s’enracinent comme autant de croyances visant à modifier le comportement des individus de façon durable pour qu’ils servent les intérêts de la minorité menant ce type d’agression. Notre vision du monde est ainsi devenue une déformation importante de la réalité. Se faisant de manière furtive et agissant principalement au niveau des zones d’incertitude inconscientes, en vassalisant des populations entières, la guerre contre l’intelligence fait des dégâts bien réels, même s’ils ne se comptent pas en morts et en destructions physiques. La conquête armée préserve presque toujours le potentiel mental de résistance des nations envahies alors que ce dernier type de guerre le détruit efficacement.
Bien que certains pays semblent occuper un rôle central dans ce type d’action, ils n’en sont pas pour autant les uniques protagonistes. Ignorant les frontières nationales et contournant habilement les structures de pouvoir qu’elle contamine généralement au passage, la guerre contre l’intelligence est difficile à combattre car ses cinquièmes colonnes sont nombreuses et puissantes même si elles ne sont pas toujours conscientes du rôle qu’elles jouent, et les limites du front demeurent ardues à repérer. Si cette guerre est si efficace, c’est qu’elle attaque, entre autres, notre principal outil de pensée, c’est-à-dire notre langue, un peu à la manière dont le SIDA attaque notre système immunitaire. Ses motifs sont aussi vieux que l’humanité elle-même. Il s’agit de dominer, posséder, surveiller, commander, contrôler, récompenser et punir tout autant que de s’enrichir. La guerre contre l’intelligence est en train de subvertir nos régimes démocratiques en les vidant de leur substance et en les transformant, lentement mais sûrement, en dictatures déguisées en démocraties à l’intérieur desquelles le citoyen n’est plus soumis à la coercition physique directe mais est puissamment endoctriné et conditionné. « La nouvelle guerre contre l’intelligence » offre une description détaillée des techniques les plus importantes - mais aussi sans doute les plus ignorées par les médias - qui sont utilisées dans la guerre informationnelle et la manipulation mentale à l’échelle des sociétés.
A moins que l’humanité ne prenne conscience de l’existence de ce nouveau type de guerre, n’explore les techniques qu’elle utilise pour s’en défendre et ne se décide, une fois pour toutes, à admettre le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes en toute liberté d’esprit, dans la diversité de leurs langues et la pluralité de leurs cultures comme condition nécessaire à sa survie, ce que l’on nomme actuellement "civilisation" ira au mieux vers la stagnation ou, au pire, vers l’autodestruction impliquant, cette fois, une troisième guerre mondiale avec ses destructions matérielles et ses morts bien réels.
Je remercie ceux d’entre vous qui, au cours des trois dernières années, m’ont adressé des informations pertinentes à ce sujet ou des commentaires dont beaucoup ont été inclus dans mon ouvrage. C’est ainsi que vous pourrez éventuellement y retrouver, au fil des pages, certaines de vos idées, suggestions et références. J’ai essayé de « rendre à César ce qui est à César » en citant leurs auteurs et je crois que vous ne trouverez pas d’injustices par omission dans mon ouvrage.
« Les mythologies artificielles » fixent le cadre et les conditions dans lesquels cette nouvelle « guerre contre l’intelligence » révèle son efficacité. Le deuxième tome, qui paraîtra dans deux mois présentera « La manipulation mentale par la destruction des langues ». Il expliquera que ce l’on nomme communément « défense de la langue, des cultures et de la pluralité » n’est pas une petite guéguerre d’opérette. Elle conditionne notre survie et donc, à terme, notre indépendance économique et politique. Une fantastique opération de néocolonisation à travers la langue a été enclenchée à l’échelle de la planète. Il est indispensable de la reconnaître pour ce qu’elle est réellement si on veut la combattre efficacement. Enfin, le dernier tome, qui paraîtra avant le mois de mai 2002 décrira « Un nouveau programme pour la conscience ». Nous assistons à un retour du colonialisme qui ne vise plus spécifiquement les pays en voie de développement mais aussi les pays industrialisés. La seule différence par rapport au passé n’est qu’un changement de langage. C’est ainsi que les missions dites "humanitaires", la "coopération économique", les prêts pour favoriser le "développement", "l’aide" à l’éducation ne déguisent souvent qu’une prise de contrôle des leviers de commande des pays qui en sont la cible. La mondialisation des échanges masque en fait une volonté de ligoter certaines populations par la création de liens les rendant dépendants économiquement, politiquement et idéologiquement, et cela en permanence.
Ce livre a été conçu pour servir d’arme intellectuelle à tous ceux qui luttent pour l’émergence d’un monde multipolaire dans le respect des langues et des cultures. Il ne s’agit pas d’un "essai" au sens traditionnel du terme mais d’une démonstration claire qui constitue un verdict sans appel prononcé à l’encontre de ceux qui veulent dissoudre nos cultures et nos spécificités respectives pour nous plonger dans un bouillon indifférencié au nom d’un mondialisme déstructurant qui annihilerait notre créativité tout autant qu’il nous vassaliserait politiquement et économiquement.
Les idées ne deviennent mobilisatrices que dans la mesure où elles sont sous-tendues par des raisonnements indémontables eux-mêmes étayés par des faits vérifiables et entraînant ainsi des conclusions irréfutables. C’est ce que j’ai voulu accomplir pour tous ceux qui partagent mes préoccupations et, si le but n’était que partiellement atteint, je considérerais m’être rendu utile malgré tout.
Vos commentaires à toutes et à tous seront bien sûr les bienvenus !

Charles Durand
ECC Université de technologie de Belfort-Montbéliard