Lettre ouverte à M. Luc Ferry

Publié le marto 2003 par admin_sat , mis a jour le sabato 21a aŭgusto 2004

Lors de la campagne pour l’élection présidentielle, M. Jacques Chirac avait promis de soumettre la question de l’inclusion de l’espéranto au baccalauréat au ministre de l’Éducation nationale. Des députés ont questionné le ministre concerné. Et alors...

Monsieur le Ministre,

Plusieurs députés vous ont interrogé récemment sur la place que vous entendez donner à l’espéranto dans l’enseignement.
Au vu de votre réponse, la question qui se pose en premier est de savoir si vous avez réellement ouvert le dossier concernant cette langue.

Trois ouvrages récents invitent le public à réfléchir, l’un sur les falsifications de l’Histoire :« Les mensonges de l’Histoire » (Pierre Miquel, éd. Perrin), l’autre sur « la loi du silence qui continue de régner, en France, sur des pans entiers de l’information » : « Le rapport Omerta 2003 » (Sophie Coignard, éd. Albin Michel), l’autre enfin sur les mensonges qui ont conduit tant de peuples, durant des millénaires, à sombrer dans l’abominable : « Les saigneurs de la guerre » (Jean Bacon, éd. Phébus). Il s’agit donc de questions qui concernent tous les citoyens au plus haut point.

L’espéranto a été victime de mensonges, de la loi du silence, des guerres et des persécutions sous les régimes totalitaires.

N’y a-t-il pas, dans votre ministère, des zones d’ombre, qu’il conviendrait d’éclairer ? Tout laisse supposer que ce courrier, comme des milliers d’autres, y compris de députés, ira à la corbeille ou dans un fond de tiroir, ou, dans le meilleur des cas, recevra une réponse stéréotypée dont le texte n’a guère changé dans le fond depuis au moins vingt ans. C’est pourquoi il paraît utile de joindre à la présente une lettre ouverte à laquelle, sinon vous, le public, les médias et les élus auront accès par Internet. Vous pourrez, bien entendu, ne pas en prendre connaissance.
Mais vous pourrez aussi, contrairement à vos prédécesseurs récents ou anciens, montrer que vous êtes un homme de pensée. Et ce sera tout à votre honneur.

Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de ma haute considération.

Henri MASSON,
Secrétaire Général de SAT-Amikaro,
Président d’Espéranto-Vendée

Remarque :

La lettre ouverte en question, de dix pages, est elle-même accompagnée par un document intitulé “Culture et Espéranto” qui répondait à des affirmations semblables par lesquelles Alain Savary, ministre de l’Éducation nationale de 1981 à 1984, avait justifié — trahissant ainsi la parole de son parti —, son refus d’introduire l’espéranto dans l’enseignement secondaire et l’enseignement supérieur comme langue à option. Le PS avait en effet déposé deux propositons de loi à l’Assemblée nationale, en 1975 et 1979. Ces documents peuvent être lus sur www.esperanto-sat.info (section “Documents”) et www.lve-esperanto.com/bibliotheque/