Note sur les réunions en espéranto

Publié le samedi 17 août 2002 par admin_sat

Les observations faites dans le cadre de la présente recherche seront aisément corroborées pour les trois premiers systèmes, dont il est facile d’analyser le fonctionnement. Toutefois, l’information sur l’espéranto est généralement partiale et très partielle, quand elle existe. Il est souvent pris pour un projet, alors qu’il s’agit d’une langue effectivement utilisée. La plupart des lecteurs ignorent sans doute tout des milieux où son fonctionnement peut être objectivement et scientifiquement étudié. D’où la nécessité de la présente note.

En fait, l’espéranto, bien que limité à une fraction très marginale de l’humanité, est employé quotidiennement dans toutes les régions de notre planète. Depuis 1985, il ne s’est plus passé un seul jour sans qu’il soit, quelque part dans le monde, la langue d’un congrès, d’une session ou d’une rencontre internationale. [1]

La présente étude se fonde, pour la partie concernant l’espéranto, sur l’observation de séances tenues sous les auspices d’une série d’organisations ou institutions : Universala Esperanto-Asocio (Association universelle d’espéranto), Literatura FoïroFoire Littéraire), Tutmonda Esperantista Junulara Organizo (Organisation mondiale de la Jeunesse espérantophone), Kultura Centro Esperantista (Centre culturel espérantiste), Japana Esperanto-Instituto (Institut japonais d’espéranto), Internacia Esperanto-Muzeo (Musée international de l’espéranto) et Internacia Kultura Servo (Service culturel international). L’étude a été faite en deux périodes, une première en 1986-87, à Pékin, Tokyo, Locarno, Vienne, San Francisco et Zagreb, et une seconde en 1993-94, à Barcelone, Novosibirsk, La Chaux-de-Fonds et Vienne. Des réunions informelles à Ottawa, Oslo, Budapest et Helsinki ont confirmé les observations faites dans les conférences structurées. N’ont été prises en considération que les séances auxquelles participaient des personnes d’au moins cinq langues maternelles différentes.

Pour ce qui est de l’écrit, l’étude se fonde sur la correspondance, la documentation et les publications de quelques-unes des entités précitées, notamment le Centre culturel espérantiste et l’Association universelle d’espéranto.

Les sujets faisant l’objet de discussion en espéranto dans les organisations précitées étaient extrêmement variés, allant du très général au très spécifique, exactement comme dans les organisations appliquant d’autres régimes linguistiques.