Paris, 29 mai 2010 : Montée au Mur des Fédérés

Comme chaque année depuis 2007, SAT-Amikaro s’associe à l’appel des Amis de la Commune de Paris 1871 et en a traduit le texte en espéranto.
Cette année, notre signature du texte s’est accompagnée du commentaire suivant :

SAT-Amikaro souscrit à votre appel pour la défense et l’amélioration des services publics. Grâce aux contacts que nous avons avec des espérantistes à travers le monde, nous constatons que cette offensive libérale de destruction des services publics s’opère à grande échelle au profit de capitalistes avides de pouvoir et d’argent.
Dans de nombreux pays, la précarité et le chômage frappent des pans entiers de la population. La reconquête de services publics réellement au service de la population est plus que jamais nécessaire pour assurer une meilleure répartition des richesses et la conservation d’une planète en danger vital.

DÉFENDRE ET AMELIORER LES SERVICES PUBLICS

La montée au Mur en 2007

Dans l’œuvre riche et diverse de la Commune de Paris, nous nous attachons cette année à la défense des services publics.

Dès le 18 mars 1871, premier jour de l’insurrection, la Commune prend des dispositions pour assurer le fonctionnement des services publics. Il y a urgence car Thiers a intimé l’ordre aux fonctionnaires et agents publics de quitter la capitale en emportant le matériel, les fonds et les archives. Malgré ce diktat, un fonctionnaire sur quatre est resté à son poste.

Le Comité central de la Garde nationale est amené à recruter de nouveaux agents pour remplacer ceux qui ont fui à Versailles et à nommer des responsables à la tête des principaux services (Finances, Santé, Justice, Enseignement, Culture, Poste, Chemins de fer, Monnaies et médailles, Imprimerie nationale, Voirie…)

L’assemblée communale, élue le 26 mars complète ces mesures d’urgence en créant des commissions qui élaborent les propositions de décrets discutés préalablement avec les organisations populaires : Clubs, Garde nationale, Chambres syndicales, sections de l’Internationale, comités de l’Union des femmes, Fédération des artistes…

Dans les conditions extrêmement difficiles de l’encerclement de la capitale et des nécessités de la défense contre les agresseurs versaillais, les services publics vont fonctionner de manière exemplaire et répondre aux besoins immédiats de la population. Sous le contrôle des citoyens, ils assurent le ravitaillement de la capitale, les secours aux indigents, la sauvegarde de la santé, le fonctionnement des hôpitaux et de l’assistance publique, la sécurité et la justice, l’ouverture et la laïcisation des écoles, la levée et la distribution du courrier, l’ouverture au public des musées, bibliothèques, salles de spectacles, la collecte des impôts nécessaires au fonctionnement des services et au paiement de la solde des gardes nationaux...

La manière exemplaire dont les Communards ont su gérer démocratiquement les services publics sera largement reconnue et inspirera les mouvements démocratiques et progressistes du XXe Siècle, notamment pendant le Front populaire et à la Libération avec le programme du Conseil national de la Résistance.

Aujourd’hui, ces avancées sont gravement mises en cause par les héritiers et successeurs des Versaillais. Mais les atteintes au fonctionnement des services publics, les privatisations sont fermement combattues par les salariés, les usagers et leurs organisations. Comme au temps de la Commune, lutter pour la préservation et l’amélioration des services publics, c’est faire œuvre de démocratie et livrer un combat moderne.

Pour continuer et amplifier ces combats, nous nous retrouverons

Le samedi 29 mai 2010
à 14 h 30
à l’entrée du cimetière du Père Lachaise, Rue des Rondeaux,
Paris XXe - Métro Gambetta

voir la liste des signataires sur le site des Amis de la Commune