Point de vue du Japon sur la mobilisation pour les retraites en France

Publié le lundi 8 novembre 2010 par Vito

Shinbun Akahata, journal du PC
japonais, le 23 Octobre 2010, publie un
article, dont voici la traduction :

"Abolissez sur le champ le système de santé discriminatoire des personnes âgées ! Sindicat des retraités, Tigasaki, Samukawa"

« Faisons un putsch pour réformer la
société avec nos petits-enfants qui
cherchent du travail ! » Cet haïku est un
slogan que l’on pouvait lire au meeting
« Putsch des retraités 2010 », qui eut lieu à
Tokyo et dans d’autres lieux au Japon, le
15 octobre 2010.

Nos petits-enfants ont de grandes
difficultés à trouver un travail. Les
seniors exigent l’abolition du système
de santé des personnes âgées, qui
est discriminatoire, et exigent une
amélioration du système des pensions.
Qu’ils défilent ensemble. Très bien ! En
avant !

A contrario, dans les situations réelles, on
est confronté à une forte propagande,
qui aggrave la concurrence entre les
générations. « Il faut diminuer l’espérance
de vie des vieux, sinon les jeunes devront
payer plus d’impôts et de cotisations
d’assurances. » « La vieille génération
monopolise l’emploi et la jeune
génération souffre de salaires bas ou ne
peut pas du tout trouver de travail. »

L’origine de cette propagande est le
monde de l’entreprise, qui veut diminuer
les dépenses pour tenir la société.

Voyez les Français, qui s’opposent au
projet de réforme des retraites proposé
par leur gouvernement. Ils sont libérés
de cette tromperie basée sur un soit-disant conflit de générations. Beaucoup
d’étudiants et lycéens participent
aux grèves et manifestations. Le
gouvernement veut faire reculer l’âge
de départ à la retraite et d’accès au
versement des pensions. Bien sûr les
travailleurs disent « Non ! » Et les étudiants
ont perçu que si l’âge de départ à la
retraite des anciens recule, l’embauche
des jeunes sera plus difficile ; leur charge
sera plus lourde ; C’est ça la politique du
gouvernement ; Maintenant soulevons-
nous avec les travailleurs contre le
gouvernement ! Les Français passent des
journées à « faire un putsch pour réformer
la société avec nos petits-enfants qui
cherchent du travail ! »

Un homme de lettres français, qui vivait
au temps de la Révolution française,
a dit : « Il y a peu d’idées. Mais l’idée de
progrès de l’Humanité visant une société
meilleure établit à elle seule la solidarité
entre générations différentes. »

Traduit du japonais à l’espéranto par
Tetu Makino,
puis de l’espéranto au français par
Vito Markov.