Souriront-ils encore longtemps de l’espéranto ?

Publié le dimanche 14 avril 2002 par admin_sat , mis a jour le dimanche 8 août 2004

 Le 13 mars, "Europe 1", "FR3" et "M6" ont diffusé une information selon laquelle le pilote d’un Airbus A320 d’Air France, sur la ligne Toulouse-Paris, avec 148 passagers à bord, par crainte d’un début d’incendie, a lancé le message "Fire on board" (Feu à bord !) selon la procédure habituelle. Or les contrôleurs aériens ont compris "Five men on board" (cinq hommes à bord !). Pensant qu’il s’agissait d’un acte de piratage, ils ont déclenché la procédure d’alerte à l’armée de l’air. Deux avions de chasse armés ont décollé de Bordeaux, prêts à l’abattre au cas où... Et le premier ministre, en campagne présidentielle, a dû se rendre d’urgence à Matignon.

 D’après une information du journal "Folha de São Paulo" [1] (20 mars 2002) reprise par un espérantiste brésilien et diffusée par Internet, des traducteurs de l’Onu ont eu la surprise d’atterrir à Monterrey (États-Unis) au lieu de son homonyme mexicaine.

Résumé :

Alors que l’avion approchait de la ville, des traducteurs allemands recrutés par l’Onu s’étonnèrent de sa symétrie géométrique et de son aspect moderne. Lorsque l’avion atterrit, ils constatèrent que ce n’était pas la bonne ville. A cause d’une erreur de communication, le pilote allemand avait volé à Monterrey en Californie, à 2300 km de la ville mexicaine du même nom, où se tenait une réunion de l’Onu sur le financement de la lutte contre le sous-développement. Commentaire de l’envoyé spécial de "Folha de São Paulo", Marcio Aith : "Si l’Onu combattra la pauvreté de la même façon qu’elle organise ses conférences, la misère dans le monde en aura encore pour longtemps à vivre."

En raison de la confusion, les discussions ministérielles ont eu lieu sans interprètes dans les premiers jours de la conférence. Généralement, le manque d’interprètes n’aurait pas été aussi inopportun car les ambassadeurs de l’Onu parlent l’anglais malgré un fort accent de prononciation. Par ailleurs, la sonorisation était elle aussi en panne. Les microphones fonctionnaient mal et, du fait que les salles étaient vastes (300 m2), personne ne comprenait bien. Pour ce qui concerne le problème des traducteurs, il vient d’une erreur de compréhension de l’agence touristique qui a confondu les deux villes. Autre problème dans les hôtels : la réservation n’avait pas été faite pour cent délégués qui n’ont pas trouvé de place pour dormir.