Pas de problèmes linguistiques ?

Publié le dimanche 8 juillet 2001 par admin_sat , mis a jour le dimanche 8 août 2004

A force de tourner autour du problème, ils finiront bien par découvrir la Langue Internationale espéranto...

Jamais,
dans toute l’histoire de l’humanité,

il n’a été dépensé autant d’argent pour enseigner les langues - et en particulier l’anglais. Jamais une telle somme d’efforts intellectuels, financiers et autres n’a été demandée à l’ensemble du corps social pour tenter d’abolir la barrière des langues. Et pourtant, jamais les organisations internationales n’ont dépensé autant d’argent pour pallier les insuffisances, les contraintes, les lourdeurs et autres tares de ce système. Jamais il n’a été fait autant appel aux services coûteux de traduction et d’interprétation, comme si le mal empirait avec le remède, comme si les problèmes de langues et de communication linguistique étaient gérés par des Docteurs Knock, plus préoccupés de perpétuer un mal qui rapporte : la babélite. Jamais, pour un semblant d’égalité, et de respect pour les autres langues et cultures, le principe d’équité n’a été aussi bafoué. Jamais on n’a vu tant de moyens mobilisés pour un objectif qui serait louable s’il visait effectivement l’égalité, l’efficacité, l’accès pour tous à un droit tout aussi impérieux que le droit au savoir : le droit de dialoguer sans entraves ni intermédiaires avec n’importe quel habitant de notre planète. Jamais le problème des langues n’a pris une ampleur aussi préoccupante. Jamais il n’a été organisé autant de colloques, de conférences, de symposiums, pour traiter des problèmes de communication linguistique mondiale, pour rechercher une solution. Il y a presque toujours été question de multilinguisme, mais des représentants de certains pays sont même allés parfois jusqu’à faire valoir qu’une langue — la leur, bien entendu ! la bonne idée que voilà ! — conviendrait mieux que les autres pour la communication internationale, ce qui en dit long sur leur sens de l’équité, de l’efficacité, de l’objectivité, de l’intégrité, du respect des droits essentiels en matière de communication linguistique et de culture.

Jamais il n’a été question de l’espéranto autrement que sous forme d’allusions dépréciatives ou de boutades.
Anationale, donc libre de tout lien avec quelque puissance que ce soit, la Langue Internationale Espéranto a payé un lourd tribut pour que la communication linguistique entre les peuples devienne un jour autre chose qu’un luxe. Les régimes d’oppression ont hélas souvent mieux perçu le pouvoir de cette langue en opposition avec leurs visées que ne l’ont compris d’autres régimes prétendument démocratiques. L’espéranto a ainsi acquis ses lettres de noblesse. Ceux qui ont voulu l’anéantir n’en ont que renforcé son prestige. Ceux qui ont souillé son image ont souillé avant tout la cause qu’ils défendaient.

Le 26 juillet 2001, l’espéranto fêtera son 114ème anniversaire.

C’est un âge qu’aucun de ses détracteurs n’a pu espérer atteindre en parfait état physique et mental...

Henri Masson