De quoi inspirer Jack Lang

Publié le lundi 16 octobre 2000 par admin_sat , mis a jour le dimanche 8 août 2004

Sous le titre « Matheuse et espérantiste », dans une rubrique intitulée « Jeune fille moderne », le quotidien « Le Messager » (14 septembre 2000), de Haute-Savoie, a dressé un portrait qui sort du commun : « Adélaïde, une élève douée et ouverte au monde, aime communiquer en espéranto », est-il écrit sous la photo qui illustre l’article.

Adélaïde Charrière a moins de vingt ans et vient de terminer sa licence de mathématique. Elle se prépare pour enlever la maîtrise à l’université d’Heidelberg ( Allemagne).

Elle aime faire du vélo, mais le journaliste a mis l’accent sur une autre passion qui lui apporte beaucoup de satisfactions : « Ce qui est moins banal, c’est de découvrir qu’après avoir fait sept ans d’anglais et d’allemand, elle continue de privilégier l’un de ses jardins secrets : l’espéranto ! ».

C’est son père qui le lui a fait découvrir. Et c’est ainsi que, mieux que sa belle collection de timbres russes, elle a pu se trouver beaucoup d’amis dans de nombreux pays. Elle sait de quoi elle parle : « Pour moi, l’anglais, c’est la langue de l’argent, l’espéranto c’est celle de l’amitié et de la compréhension entre les gens. » Il se trouve que, voici quelques années, la presse locale avait signalé une démonstration de l’école hongroise « Talentoj » organisée par son père.

Talents
Pierre Charrière a en effet coopéré avec l’école hongroise « Talentoj » (talents).

Sous le titre « Le bon score d’une méthode », « Le Dauphiné Libéré » (7 juin 1993) avait fait écho à une démonstration réussie d’enseignement avec l’espéranto comme première langue étrangère et avec la méthode de calcul japonaise « soroban » qui utilise d’un boulier : « Dès le milieu de la seconde année, les élèves parlaient couramment l’espéranto et ont entrepris une correspondance internationale avec cette langue. L’espéranto leur a donné un sentiment de réussite rapide, les a aidés à se libérer des complexes et du sentiment d’infériorité qui se manifestent souvent lors de l’apprentissage des langues étrangères. Il ressemble à un jeu logique et constitue une excellente base pour l’apprentissage d’autres langues. »

Le soroban offre pour sa part en calcul ce qu’apporte l’espéranto dans l’apprentissage des langues : il amoindrit l’inhibition. « Le Courrier Savoyard » (11 juin 1993) a souligné qu’il « propose un apprentissage actif qui concrétise l’idée abstraite du nombre . . . L’enfant mémorise le boulier et terrasse la peur des grands nombres qui ne sont plus que quelques boules sur le soroban. »