Ouest-France - 21 août 2008

Nian Peng, 20 ans, étudiante chinoise apprend le français grâce à l’espéranto.

La 12e rencontre se tient à Plouézec. Rencontre avec la Chinoise Nian Peng, une des 150 participantes.

Depuis quatre ans, Nian Peng, 20 ans, étudiante chinoise à Toulouse ne rate pas ce rendez-vous, organisé par l’association Plouézec Espéranto (lire notre édition d’hier). Où espérantistes du monde entier se retrouvent autour d’une seule et même langue. C’est son père, journaliste, enseignant polyglotte qui lui a donné le virus quand elle avait 15 ans. « Mon père dit que l’espéranto est plus efficace car on l’apprend vite ». D’ailleurs, elle l’a appris « en vingt jours ». En Chine, cette langue internationale « se développe bien », souligne la jeune fille, puisqu’elle est enseignée « dans quelques facs, notamment à Pékin et Nanjing ».

Une langue inventée, il y a 100 ans par un Polonais, le Docteur Zamenhof pour simplifier la communication entre les peuples du monde entier. « L’intérêt c’est que cela m’aide à faire des amis, des rencontres avec des gens de beaucoup de pays : l’Allemagne, l’Italie, la Norvège, le Danemark... » explique Nian. Dont des étudiants tibétains avec lesquelles elle converse en espéranto.

Une « langue internationale » qui permet d’en apprendre d’autres. « L’espéranto facilite l’apprentissage du français » confie-t-elle. À l’occasion de cette semaine, la jeune étudiante donne des cours de chinois... en espéranto. Pour les participants qui ne maîtrisent pas le français, cela s’avère très utile. Épaulée par une pratiquante allemande, Nian enseigne aussi l’espéranto aux plus jeunes. « Pour les Français, c’est facile », grâce aux racines latines, germaniques et slaves. Nian a bien l’intention de revenir à Plouézec en 2009 pour les 13es rencontres internationales. Alors « ĝis venonta jaro Nian ! (à l’année prochaine Nian !) ».

Plouézec. 12e rencontre d’Espéranto, cette semaine, en présence de cent cinquante congressistes.