Politique linguistique : mieux que l’or noir, mais pour qui ?

Publié le dimanche 4 août 2002 par admin_sat , mis a jour le vendredi 6 août 2004

Depuis ce temps, en France et dans le monde, de plus en plus de non-anglophones deviennent étrangers dans leur propre langue : tout est sacrifié au tout anglais. L’aliénation fait rage dans les esprits. En France, les enseignants de français dénoncent aujourd’hui une "pédagogie du désordre", une dérive de l’enseignement de notre langue (voir http://www.sauv.net/act_prim.php [1]).

L’une des principales retombées est la progression rapide de l’illettrisme. De leur côté, loin de tout esprit de recherche, de comparaison et d’innovation, de toute rigueur intellectuelle, les ministres de l’Éducation nationale n’ont jamais daigné prêter attention à des rapports confirmant la valeur de l’espéranto comme enseignement préparatoire à celui de toutes langues, y compris maternelle, ni même favorisé son expérimentation pour en vérifier le bien fondé. Aucun des candidats à la présidence de la république n’a abordé publiquement ces questions jusqu’à ce jour. La dérive culturo-linguistique se poursuit, et il ne faut pas s’attendre à ce qu’elle prenne fin, sauf si, "gouverner", c’était aussi... prévoir. Or, aucun n’a prévu cette situation.