1908-2008

Publié le vendredo 4a januaro 2008 , mis a jour le lundo 2a aprilo 2012

L’année 1908 a vu la fondation, de l’Universala Esperanto-Asocio (Association Universelle d’Espéranto), à l’initiative d’Hector Hodler, fils du célèbre peintre helvétique Ferdinand Hodler. Deux députées suisses l’ont proposée pour le prix Nobel 2008.

Le congrès Universel d’Espéranto de Dresde, en Allemagne, en 1908, vit la fondation de l’“Internacia Unuiĝo de Esperantistaj Vegetaranoj” (IUEV) devenue Tutmonda Esperantista Vegetarana Asocio (TEVA = Association Mondiale espérantiste végétarienne). Cette même année, le “Lingva Komitato” (Comité Linguistique”) devint l’Académie d’Espéranto et un club se constitua à Bourges, dans le Cher.

À partir du 15 janvier 1908, six petites brochures intitulées “Scouting for boys” parurent à raison d’une tous les quinze jours sous la signature de Lord Baden Powell.

Le succès fut tel qu’elles parurent en un ouvrage relié en mai de la même année. Dans le troisième cahier de la série, Baden-Powell conseilla aux scouts de recourir à l’espéranto comme “langue secrète de la patrouille“ (p. 202 de “Scouting for boys” dans la version originale — en anglais) : “Also if you want to use a secret language in your patrol, you should all set to work to learn. ”Esperanto“. It is not difficult, and is taught in a little book costing one penny. This language is being used in all countries so that you would be able to get on it abroad now“. Traduction : Si vous souhaitez un langage secret pour votre patrouille, apprenez l’Espéranto. Ce n’est pas difficile et le livre d’étude coûte 10 centimes. On utilise cette langue dans tous les pays : vous pourrez par son intermédiaire vous débrouiller à l’étranger.

Il y a lieu de penser que Baden-Powell tenait l’espéranto en estime et qu’il en avait parlé avec son épouse, Mme Olave Baden-Powell. En effet, bien après la mort de son époux, en 1950, dans une lettre à Mme Dr Lydia DeVilbis, elle écrivit : “J’ai déjà souvent pensé que ce serait magnifique si Madame Roosevelt pouvait convaincre les États-Unis de faire accepter l’espéranto dans le monde entier et de le faire introduire dans les programmes de toutes les écoles et organisations. Ce serait vraiment de la plus haute importance pour le monde et surtout très utile pour une bonne compréhension entre les peuples qui sont très divisés à cause de la diversité des langues.

Eleonor Roosevelt était l’épouse de l’ancien président des États-Unis Franklin Roosevelt. À l’époque de cette correspondance, elle était présidente du Comité des Droits de l’Homme de l’ONU. Ceci peut avoir contribué à préparer le terrain aux recommandations de l’UNESCO votées en 1954 et 1985 en faveur de l’espéranto.

Entre 1906 et 1908, un grand journaliste étasunien, George Brinton McClellan Harvey, futur ambassadeur des États-Unis en Grande-Bretagne, s’est livré, dans les colonnes de la “North American Review”, à une campagne de propagande pour l’espéranto.

En 1908 parut une traduction du fameux roman “Robinson Crusoe” de Daniel Defoe, chez Henry Altemus Company, Philadelphie. Une réédition est parue en 2000 aux éditions “Mondial” à New York. On peut aussi la lire en ligne sur 1 et 2.

En 1908 parut le tome VI de “L’Homme et la Terre” du grand géographe Élisée Reclus. L’espéranto y est favorablement traité en chapitre XI : Histoire contemporaine, l’Éducation, Langue commune (pp. 464 - 468) (Voir “Espéranto-Vendée” de décembre 2007 et 3) :

Henri Masson