“L’Europe ne dit pas ce qu’elle fait ; elle ne fait pas ce qu’elle dit.
Elle dit ce qu’elle ne fait pas ; elle fait ce qu’elle ne dit pas.
Cette Europe qu’on nous construit, c’est une Europe en trompe l’oeil“.
L’idée d’une constitution pour l’Europe est une idée à laquelle souscrit une très large majorité des Français. Pourtant, ce projet en trompe l’oeil, qui inclut la peine de mort à la façon dont les contrats d’assurance dissimulent des clauses-pièges en petits caractères avec des renvois, n’a pas la limpidité du diamant si cher à
Giscard. Elle porte l’empreinte libérale : les véritables détenteurs du pouvoir, non élus, ce seront la “European Central Bank ” et la haute finance. La Commission de Bruxelles, qui prône le OUI, a elle-même largement préparé le terrain à une Europe dans laquelle toute personne
qui ne s’exprime pas en anglais est étrangère en son propre pays. Elle a donné l’exemple d’une dérive vers l’inéquité linguistique en contraignant les pays candidats à d’adhésion à l’UE à ne remettre leurs dossiers en aucune langue autre que l’anglais. Anglais et langue de bois. Telle est le bilinguisme qui nous attend.
La confiance n’est pas de mise.
Henri Masson, Européen et Citoyen du monde